Rencontre nationale du design actif

Le design actif, source de lien social, d’attractivité et d’appropriation de la ville

scène de la conférence

À l’occasion de la première Rencontre nationale du design actif, le 22 juin dernier, à Saint-Étienne, l’ANCT et ses partenaires nous expliquent ce qu’est le design actif, concrètement, et comment il contribue à améliorer l’espace public et la santé des habitants. Le mot d’ordre : faire bouger les Français mais, à la clé, les atouts sont multiples : santé publique, mobilité, renaturation et lien social…

Interviews de Tony Estanguet et Romain Lachens de Paris 2024, Rollon Mouchel-Blaisot, directeur Action coeur de ville/ANCT, Thierry Mandon, directeur de la Cité du design, et de Marc Chassaubéné, adjoint au maire de Saint-Étienne et vice-président de la métropole stéphanoise.

Lors de cette rencontre nationale du design actif, les villes de Saint-Dizier (52) et de Saint-Omer (62) nous ont accordé un entretien. Le but : comprendre ce que le design actif apporte à un territoire, concrètement, à la vie de leurs communes et de leurs habitants.

Les villes de Saint-Dizier et de Saint-Omer font partie des six territoires-pilotes du design actif, avec Bourges, Châtellerault, Limoges et Plaine Commune. Elles expérimentent la mise en place de cet aménagement actif et ludique de l’espace public.

Quentin Brière, maire de Saint-Dizier et président de la communauté d’agglomération Saint-Dizier, Der et Blaise

Portrait de Quentin Brière, cheveux chatains, courts, en veste et chemise bleues
DR Marie Mulot/communication ANCT

Votre ville s’est engagée dans la création d’un parcours et d’équipements en design actif. Comment ces aménagements contribuent-ils à réduire les fractures sociales et générationnelles ?

L’une des conditions, c’est que l’espace public soit un lieu qui nous rassemble et qui permette à tous les publics d’une ville de s’y retrouver : familles, jeunes, personnes âgées… Le but est de faire que cet espace soit plus humanisé, plus accessible en passant par le design actif. C’est là notre première intention qui a fait que nous nous sommes lancés dans cette démarche.

Après, il y a une autre fracture à laquelle on doit faire face, car elle ne se situe pas seulement à l’intérieur d’une ville, mais aussi entre les territoires eux-mêmes. Et, pour moi, les Jeux olympiques 2024 doivent être un levier d’unité nationale à un moment où, les élections viennent de le montrer, on a plutôt envie de se séparer. Et si les JO arrivent à laisser un héritage partout, alors ce sera gagné.

Comment l’Agence nationale de la cohésion des territoires et ses partenaires – la Cité du design et le Cojo 2024 – vous ont aidé à déployer le design actif, à Saint-Dizier ?

L’ANCT et la Cité du design, avec le Cojo, ont proposé de nous financer une étude qui nous a permis d’ouvrir les yeux sur le potentiel de notre ville. C’était passionnant !

À partir du rendu de cette étude, nous avons ensuite été chercher un assistant à maîtrise d’ouvrage pour écrire notre grand schéma directeur du design actif. Il va nous permettre de relier entre eux les équipements, les lieux, de faire connaître cette démarche… Après, charge à nous, avec tous les acteurs du design actif, de le déployer et de le rendre très concret.

Dans le Grand Est, Saint-Dizier (23 000 habitants) veut relier différents quartiers par un parcours de design actif végétalisé : le nord qui est doté d’équipements scolaires et le sud, composé de parcs et d’aménagements sportifs de plein air ouverts à tous, le long des berges du canal.
Plan géographiique d'une partie de Saint-Dizier où est reporté en vert la trame du parcours de design actif de la ville
DR Saint-Dizier
Vue aérienne d'aménagement d'esaces d'acitivté : espace de course, circuit vélo sportif, entourés d'étendue de verdure
DR Saint-Dizier

 

Eugénie Ruckebusch, directrice d’études Projets et Territoires à l’agence d’urbanisme et de développement du Pays de Saint-Omer Flandre intérieure

Eugénie Ruckebush, cheveux blonds attachés, de face
DR Marie Mulot/communication ANCT

Dans quel cadre votre ville déploie-t-elle une démarche de design actif ?

À Saint-Omer, cette approche se développe dans le cadre d’Action cœur de ville et de Terre de Jeux 2024. Elle s’inscrit dans son plan d’action autour des mobilités, tout ce qui est lié au vélo et à la marche à pied. Mais, nous avons également souscrit des actions en faveur de la nature en ville, avec la démarche de désimperméabilisation des cours d’écoles en rénovation, ainsi que des opérations d’aménagement de nouveaux quartiers, avec des équipements comme les skateparks et les itinéraires EuroVélos.

Qu’attendez-vous de ces équipements en design actif pour votre ville et ses habitants ?

Dans une ville comme Saint-Omer, le sport amène de l’attractivité, grâce au rayonnement des grands clubs sportifs. Mais c’est également vrai des espaces publics. Dès qu’on y apporte un peu de design actif, ça génère tout de suite une attractivité et une appropriation de ces espaces par les habitants et les visiteurs, notamment aux abords des commerces. C’est quelque chose qui fonctionne plutôt bien et marque les esprits des habitants.

Dans les Hauts-de-France, Saint-Omer (15 000 habitants) développe un parcours de design actif déployé entre le quartier de la gare, en pleine mutation, et le jardin public, poumon vert de 13 ha en cœur de ville. Les objectifs ? Conforter l’activité physique pour toutes les générations et poursuivre l’essor des mobilités actives.
Vue de plans de 2 aménagements : rénovaiton de la cour d'une école avec les différentes zones avec des couleurs différentes et plan 3D des abords de la gare, avec un futur skatepark.
DR Saint-Omer

Les six territoires pilotes du design actif

Saint-Dizier, Saint-Omer, Bourges, Châtellerault, Limoges et Plaine Commune expérimentent le design actif. Ces six territoires pilotes ont le soutien, en ingénierie et financier, de l’ANCT, via son programme Action cœur de ville, et du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojo), à travers son label Terre de Jeux 2024. Ils bénéficient ainsi d’un accompagnement sur mesure, notamment de la Cité du design, et les premières installations sont attendues pour visibles  la rentrée prochaine.
L’engagement de ces six territoires : servir de laboratoires, de démonstrateurs et d’accélérateurs pour soutenir le déploiement de ce concept dans 100 villes d’ici les JO, en espérant inspirer des communes bien au-delà…

 

 

 

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