Études

Le regain d’attractivité des territoires ruraux et des petites villes se confirme

Vue d'une rue d'une zone pavilonnaire, avec une maison avec un toit en ardoise, avec un jardin fleuri et située dans un angle de rue.
Rue d'une zone pavillonnaire, à Vire, dans le Calvados. DR Arnaud Bouissou/Terra

L’exode urbain tant relayé par les médias depuis la crise sanitaire est-il un mythe ou une réalité ? Et que recouvre-t-il ? Soutenue notamment par l’ANCT, une étude vient éclairer ce phénomène. Elle a été présentée à Dominique Faure, ministre chargée de la Ruralité, le 17 février dernier. Tendances.

Le Covid-19 a-t-il déclenché le départ des habitants des grandes villes vers les communes rurales ? Basée sur l’analyse des « impacts du Covid-19 sur les mobilités résidentielles », l’étude Exode urbain : un mythe, des réalités dégage les grandes tendances.

À partir de cartes et de graphiques, l’étude confirme que la crise sanitaire a accéléré des tendances préexistantes :

  • la périurbanisation, toujours plus éloignée des centres urbains, en deuxième voire troisième couronne des grands pôles urbains ;
  • l’attractivité des littoraux, qui s’accélère ;
  • le desserrement urbain.

Même si les métropoles conservent leur rôle structurant dans le territoire, la crise a cependant provoqué une quatrième dynamique : le regain d’attractivité des territoires ruraux et des petites villes, où l’on observe une augmentation sensible des emménagements.

Graphique montant les mouvements de population entre les grandes villes et les villes petites et moyennes.
DR Gouvernement

Cette installation dans les zones rurales est le fait de ménages aux profils très variés : cadres et néoruraux, mais aussi des retraités, des professions intermédiaires… Pour eux, la crise et ses conséquences ont joué un moteur.

la recherche pour mieux comprendre les tendances sur les territoires ruraux

Commandée par le Réseau rural français, en juin 2021, et réalisé avec le soutien Puca et de l’Europe (fonds Feader), l’étude a également reçu le soutien de l’ANCT.

Le 17 février dernier, la ministre Dominique Faure s’est vue remettre les résultats. À cette occasion, elle a annoncé engager un effort inédit pour mobiliser la recherche scientifique sur les enjeux des territoires, en particulier pour la ruralité.  

À l’heure où nous préparons un nouvel acte des politiques publiques dédiées à la ruralité, je crois qu’il est indispensable que nous prenions le temps de ce pas de côté, avec l’aide de la recherche. En substance, analyser pour mieux décider. (…) Au fond, ce que montre cette étude, c’est que le regain d’attractivité des territoires ruraux est une tendance qui se confirme et sur laquelle il nous faut nous appuyer (…) pour qu’il s’inscrive durablement dans nos territoires. »  

Dominique Faure, ministre chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité