Comité local de cohésion des territoires

« Une instance au cœur de la philosophie de l’Agence »

Photo portrait d'Yves Le Breton, DG de l'ANCT

À ce jour, 80 comités locaux de cohésion des territoires sont installés dans les départements. Yves Le Breton, directeur de l’ANCT, nous expose les atouts et missions de cette instance de gouvernance et de dialogue, au niveau local.

À ce jour, 80 comités locaux de cohésion des territoires (CLCT) sont installés. Vous-même, vous avez participé à la mise en place de nombreux comités. Qu’en retenez-vous ?

Partout dans les territoires, l’installation de ces comités atteste de la dynamique qui est en train de naître autour de la mise en place de l’ANCT. Et cette dynamique collective est précisément au cœur de la philosophie de l’Agence.

Je vois se nouer un vrai dialogue entre les services de l’État, les élus et les opérateurs et une vraie appétence pour ce nouveau mode de fonctionnement. C’est de bon augure pour la montée en puissance de l’activité de l’Agence et le fait qu’elle réponde aux véritables préoccupations des élus locaux.

Concrètement, comment se composent ces comités et quel est leur rôle ?

Prévus par la loi portant création de l’ANCT, les comités locaux de cohésion des territoires sont l’instance de gouvernance locale de l’Agence. Leur composition, fixée par décret, comprend des représentants de l’État, des collectivités, les cinq grands opérateurs nationaux – la Banque des Territoires, l’Anah, l’Ademe, le Cerema ainsi que l’Anru –, ainsi que des représentants des acteurs locaux de l’ingénierie. Sa composition précise est laissée à l’appréciation du préfet, en fonction des réalités locales.

Ces comités sont l’instance du dialogue entre l’État, les élus des collectivités locales, les opérateurs nationaux et des acteurs de l’ingénierie locale, (agences d’urbanisme, CAUE, agences techniques départementales, établissements publics fonciers, etc.)
Son but : favoriser une meilleure coordination de ces différents acteurs et se mettre d’accord sur les priorités d’intervention de l’Agence, tant en matière de thématiques que de territoires, à travers l’élaboration d’une feuille de route partagée.

Quel est l’intérêt d’impliquer l’ensemble de ces acteurs ?

Tous contribuent à soutenir les projets des collectivités, mais le foisonnement – et parfois la complexité – des offres existantes les rend difficilement accessibles aux élus locaux, notamment dans les petites collectivités.

En dialoguant davantage et en agissant de façon plus coordonnée, on est plus efficace. On a plus de chance de répondre de façon pertinente aux sollicitations des élus qui sont, quelques fois, un peu perdus entre tous ces interlocuteurs. Or, cette simplification et cette facilitation sont au cœur de la philosophie qui a inspiré la création de l’Agence.

Crédit : Hugues-Marie Duclos/ANCT