Interview croisée

ANCTour : un salon, des solutions

Photo portraits de Christophe Bouillon, président de l’ANCT, et Stanislas Bourron, directeur général, de face. Les photos sont placées dans 2 ronds différents, avec leurs fonctions en-dessous.
DR ANCT

L’ANCTour intervient à l’occasion des trois ans d’existence de l’Agence nationale de la cohésion des territoires. Sa vocation : apporter des réponses concrètes aux porteurs de projets des territoires, avec l’appui des partenaires de l’Agence bien sûr, mais surtout avec l’expertise de ses agents, qui accueilleront les visiteurs le 23 mai prochain, au palais de Congrès, à Paris. Éclairages sur cet événement national avec Christophe Bouillon, président de l’ANCT, et Stanislas Bourron, directeur général.

L’ANCTour marque les 3 ans de l’Agence. Pourquoi cet événement intervient-il maintenant ?

Christophe Bouillon : Si ce n’est pas encore l’heure des bilans définitifs, c’est le bon moment pour bien faire appréhender l’ensemble des programmes et dispositifs que porte l’ANCT.

Il y avait aussi une demande très forte de la part des collectivités, des chefs de projets et des partenaires de se retrouver. L’ANCTour va leur permettre de mieux comprendre nos dispositifs et l’action complète de l’ANCT et, ainsi, d’éviter de rester chacun dans son « couloir d’eau », en silo.

Pour un maire ou un responsable de collectivité, l’intérêt, c’est que, au-delà du dispositif dont il bénéficie déjà, il peut en découvrir d’autres qui peuvent lui être utiles.

Stanislas Bourron : Cet ANCTour est notre premier événement national en propre. Sa vocation, c’est de donner à nos visiteurs, en particulier aux élus locaux, une vision globale de ce que l’Agence peut leur proposer, à travers ses programmes, dispositifs et modes d’accompagnement.

En effet, si l’ANCT porte un grand nombre d’actions concrètes dans les territoires, celles-ci sont très peu associées à l’Agence, car son image n’est pas encore nette auprès collectivités et des bénéficiaires. Après trois ans d’existence, l’ANCT entre dans une phase de consolidation, et nous souhaitons rendre plus lisible, mieux (re)connue, son offre de services et ses moyens en ingénierie.

Cette journée va donc permettre aux élus et à leurs services d’appréhender l’étendue de notre action et de mieux cerner ce que nous pouvons faire pour faciliter leurs projets.

Qu’apportera aux visiteurs ce rendez-vous, qui se présente comme un « salon des solutions » ?

C. B. : À travers la très riche programmation de la journée qui aborde des problématiques diverses, les visiteurs de l’ANCT vont pouvoir découvrir des réponses très concrètes. Ce n’est pas le salon des maires, c’est le « Salon des solutions ». Et l’objectif est que chacun reparte avec des solutions et, pourquoi pas ?, de nouveaux dispositifs à mettre en œuvre dans son territoire.

S. B. : Nous avons voulu proposer ce salon dans un format de rencontres et de partage d’expériences. Notre but est de mettre en avant l’action des territoires, de montrer leur vivacité et inventivité pour se transformer et se développer, en grande partie avec le soutien de l’ANCT.

Les agents de l’ANCT, issus des régions et du siège, à Paris, seront les animateurs et les animatrices de cet ANCTour. Ils accueilleront les visiteurs sur huit villages thématiques. Durant toute cette journée, ils mettront leurs expertises à leur disposition pour les renseigner, les aiguiller, les aider à construire et à faire avancer leurs projets de développement local.

Lors des conférences et tables rondes, les acteurs locaux vont illustrer l’action de terrain de l’ANCT. Vous tenez à ce que les élus et les porteurs de projet soient particulièrement mis en avant ?

C. B. : Oui, parce que je crois à la valeur de l’exemple. Les collectivités hésitent souvent. Elles se disent : « Ça, ce n’est pas pour nous. C’est trop compliqué. On ne pourra pas faire… » Le témoignage d’élus de terrain qui ont réussi à mettre en œuvre un dispositif, à leur échelle, montre à tous que c’est possible. Et que l’ANCT, ça marche !

Ces témoins vont ainsi mettre en lumière la diversité de l’Agence, à travers des réalisations et des accompagnements variés, dans des collectivités de tailles très différentes, avec une grande variété de dispositifs, à chaque fois.

Quand c’est un maire qui dit les choses, il s’adresse à ses pairs avec la « langue des maires », une langue de bon sens. À travers leurs expériences, celles et ceux qui vont intervenir au fil de la journée ont l’envie de dire en quoi le dispositif de l’ANCT mis en œuvre dans leur collectivité a véritablement changé leur territoire. C’est aussi utile de dire qu’il y a des exemples réussis, dans toute la France.

Le 23 mai, l’ANCT recevra un très large panel d’acteurs des territoires : élus, services techniques de collectivités, représentants de l’État, opérateurs publics et privés, associations, entrepreneurs, chercheurs et étudiants… Qu’est-ce que l’Agence peut apporter à tous ces différents publics ?

C. B. : La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui nous attendons quelque 4 000 visiteurs. Ces acteurs proviennent d’horizons complètement différents, mais ils sont réunis autour d’une même idée : celle de la cohésion des territoires. Tous attendent de l’ANCT des solutions, des réponses concrètes à leurs problématiques et une capacité à travailler avec l’Agence, à utiliser ses outils afin d’accomplir leur propre vision et objectifs pour développer leurs territoires.

S. B. : L’Agence a l’habitude de travailler en lien permanent avec de nombreux acteurs différents et sur des territoires très variés, dans l’Hexagone et outre-mer. Elle a noué de nombreux partenariats qui viennent conforter son offre d'ingénierie, et elle mène des études avec des universités et des laboratoires de recherche, par exemple. C’est ce qui fait sa richesse. Et ce qui lui permet d’accompagner les territoires de manière de plus en plus fine et complète.

C. B. : En conclusion, l’ANCTour, c’est le rendez-vous des solutions, mais aussi le rendez-vous de celles et ceux qui, sur le terrain, vont permettre de faire aboutir les projets. Les élus locaux sont proches des problèmes ; il faut aussi qu’ils soient proches des solutions !

Programme et inscription