Auvergne-Rhône-Alpes
Alpes
Les “Espaces valléens”, une démarche à l’échelle du massif des Alpes françaisesMontagne
Dans chaque massif, la loi Montagne prévoit que le préfet de région coordonnateur de massif soit assisté par un commissaire à l’aménagement, au développement et à la protection du massif.
Dans les Alpes, le préfet coordonnateur du massif est le préfet de région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Sous la double autorité du préfet coordonnateur de massif et de l'ANCT, le commissariat de massif assure un rôle institutionnel, d’ordre interrégional et interministériel, au service de la politique d’aménagement, de dynamisation et de développement du massif :
2,8+
millions d'habitants au moins au dernier recensement (INSEE 2020)
2,8
millions environ de lits touristiques (INSEE 2016), hors départements du Var et des Alpes maritimes. Ainsi, il y a au moins autant de lits touristiques que d'habitants dans les Alpes.
1e
destination touristique de montagne
En 1787, un an après que la crête sommitale du Mont Blanc ait été atteinte pour la première fois par les deux Chamoniards, le Genevois Horace Bénédict de Saussure gravit le Mont Blanc sous la conduite du cristallier Balmat et sous bonne escorte. Cet événement est considéré comme le début de l'alpinisme mais aussi celui du tourisme dans les Alpes.
Au cours des trois siècles qui se sont écoulés depuis cet évènement, les territoires alpins sont passés du stade de territoires ignorés et redoutés à ceux de territoires recherchés, aménagés par d'autres et pour d'autres que les habitants traditionnels.
C’est d’abord les révolutions industrielles, facilitées par l’abondance de la ressource en eau, tout particulièrement la révolution de l’hydroélectricité, véritable « houille blanche », qui a permis le développement de manufactures prospères dans les vallées et villes alpines et le déploiement d’infrastructures remarquables tant pour les voies de communication (cf. voies ferrées, routes, ponts, tunnels) que pour l’exploitation de l’eau (cf. barrages et canaux). S’appuyant sur cet héritage économique important en vallée, les aménagements touristiques en montagne ont conduit à la métamorphose des territoires alpins d’altitude : architecture transformée, espaces aménagés, remontées mécaniques...
D'abord uniquement estivale, avec le thermalisme et l’alpinisme, la montagne touristique devient à partir des années 1950 essentiellement hivernale. Le développement des stations de ski dans les années 1960-1970, accéléré par les Plans neige de l’État, a indéniablement permis d'insuffler en montagne un élan de modernité et de préserver des emplois menacés, tout en contribuant à un profond changement des sociétés locales concernées.
Cependant, une nouvelle ère semble aujourd'hui amorcée. Les préoccupations liées aux évolutions climatiques, à l'immobilier de loisir ou aux capacités d'investissements des opérateurs comme des collectivités locales poussent, parmi d'autres, à réfléchir à la station de demain, qui reste à ce jour à inventer.
La diversification touristique et économique des territoires alpins est aujourd’hui un objectif majeur pour les acteurs locaux.
Depuis 2007, l’État et les deux Régions (Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes) accompagnent les stratégies de diversification touristique dans le cadre des programmes « Espaces Valléens ».
Cet accompagnement partenarial est intégré au Contrat de plan interrégional État/Régions (CPIER) du massif des Alpes. Il associe les Départements et des crédits interrégionaux du Fonds européen de développement régional (FEDER).
39 territoires « Espaces valléens » alpins sont ainsi accompagnés. Ce dispositif contribue au développement des saisons estivales dans les Alpes, en croissance exponentielle ces dernières années.
La troisième génération du programme Espaces valléens (2021/2027) place comme priorité l’adaptation au changement climatique et la transition vers un tourisme durable. Elle est en cela confortée par le programme « Avenir Montagne Ingénierie » qui bénéficie à 16 territoires alpins.
L’ensemble des acteurs du territoire, largement éclairés par les services de l’État, et représentés au sein du comité de massif, se mobilisent pour que le développement des territoires alpins soit plus que jamais réaliste et soutenable. Cela implique de travailler en concertation et en limitant leurs impacts paysagers et environnementaux.
Les Alpes, ce sont plus de 1.8 millions d’ha de surfaces protégées.
Être visionnaire et pragmatique, « montrer la voie », c’est aussi démontrer qu’il est possible de perpétuer de grandes traditions sportives dans un cadre environnemental et des conditions d’accueil adaptés à notre époque. La candidature alpine française aux JO d’hiver 2030 peut être la catalyse nécessaire à cette dynamique pour faire de ces jeux la vitrine mondiale des transitions possibles et engagées.
71 projets de territoires sont accompagnés dans le massif des Alpes via trois dispositifs : le programme Avenir montagnes ingénierie et deux AMI thématiques sur la mobilité durable en montagne et la rénovation de l'immobilier de loisir.
148 projets accompagnés par Avenir montagnes investissement dans le massif des Alpes à hauteur de 39 M€.
Philippe Matheron, Commissaire
Nicolas Gouvernel, Commissaire Adjoint
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Publié le 25.03.2024