Interview

Des outils pour aider à mener l’évaluation des contrats de ville

Portrait de Pierre-Alban Bonin, accoudé à une table haute avec une colonne rosée derrière lui.
© Hugues-Marie Duclos/ANCT

Pierre-Alban Bonin, analyste territorial à l’Observatoire national de la politique de la ville, à l’ANCT, est intervenu en atelier, lors de la rencontre nationale des délégués du préfet à la politique de la ville, le 9 novembre dernier. Il explique comment l’ONPV accompagne et outille les délégués du préfet, notamment pour l’évaluation des contrats de ville.

Comment l’ONPV accompagne-t-il et outille-t-il les délégués du préfet ?

Nous leur apportons de la documentation à travers notre publication annuelle, le rapport de l’ONPV, et nos fiches thématiques qui analysent des données nationales sur la politique de la ville. Mais aussi via notre plateforme SIG Ville, qui diffuse des informations locales : données statistiques, cartographie, géoréférencement pour territorialiser les actions au sein ces quartiers prioritaires.

SIG Ville

Ces outils aident les délégués du préfet à la politique de la ville à mener l’évaluation des contrats de ville, car ils mettent à leur disposition des indicateurs de contexte, de 2010 à 2020 : emploi, revenus des habitants, prestations sociales perçues, démographie au sens large (niveau de diplôme, type de logements occupés…)

Cela permet d’analyser l’évolution de la situation et de la trajectoire des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), avant et depuis la création des contrats de ville, en 2014. On peut ainsi les comparer avec la trajectoire des quartiers environnants et du reste de la commune ou de l’EPCI, signataire du contrat de ville. Au final, ces éléments permettent d’observer s’il y a bien eu un rattrapage ou si, au contraire, les deux parties prennent des directions opposées.

Quels sont les retours des délégués du préfet sur leur usage de ces outils pour leur évaluation des contrats de ville ?

En général, la partie sur les statistiques est la mieux connue. C’est celle que les délégués du préfet utilisent le plus. Mais, ils ont besoin de connaître plus amplement la plateforme de géoréférencement, qui permet d’identifier les adresses situées dans un quartier prioritaire.

Ils ne connaissent pas les outils de traitement de gros volumes de données : on peut déposer un fichier avec 1 000, comme avec 10 000 ou 100 000 adresses, et chacune sera repérée comme étant ou non située en QPV. Dans le cadre de l’évaluation des contrats de ville, cette géolocalisation permet de mieux flécher le droit commun local et les actions envers les habitants.

Et comment l’ONPV accompagne-t-il les délégués du préfet ?

L’ONPV peut les aider à mieux lire certaines données statistiques, le décryptage de certains chiffres, et nous avons un service d’assistance pour le géoréférencement. Il ne faut pas hésiter à le contacter.

Contact

Plateforme de géoréférencement joignable au 09 70 82 09 85.
georeferencement@anct.gouv.fr