Soutien aux collectivités

La montagne en transition, l’ANCT en action

Congrès de l'Association nationale des élus de montagne
©Marie Mulot/ANCT

Les 20 et 21 octobre derniers, l’Agence a participé au 38e congrès de l’Association nationale des élus de montagne (Anem) à Pont-de-Salars, en Aveyron (12). Transition écologique, besoin d’ingénierie, renforcement des mobilités, nouvelles dynamiques des stations thermales… Des priorités identifiées et discutées en ateliers, pour lesquelles l’ANCT est en première ligne avec son programme Avenir Montagnes Ingénierie.

En France, 27 % du territoire est occupé par des massifs montagneux, et 8 617 communes se trouvent en zone de massif : c’est dire si la montagne concerne bon nombre d’élus et, in fine, d’habitants ! Mais c’est aussi une destination touristique qui a le vent en poupe. Alors, comment faire face aux grandes transformations économiques et environnementales à venir ?

Le soutien de l’ANCT avec Avenir Montagnes Ingénierie 

Préparer le futur des territoires de montagne, c’est tout l’objectif du programme Avenir Montagnes Ingénierie, piloté par l’Agence. Sa vocation : accompagner 62 territoires de montagne – dont les stations de ski et les stations thermales – vers une stratégie de développement touristique « quatre saisons ». Une stratégie adaptée aux enjeux des transitions écologiques et de diversification des activités, face aux enjeux climatiques.

Avec ce soutien, les élus accèdent à une large offre de services pour leurs projets et à un poste de chef de projet financé à hauteur de 60 000 € par an, pendant deux ans. Pour accompagner au mieux leurs territoires en ingénierie, Avenir Montagnes Ingénierie mobilise surtout, localement, les cinq commissariats de massifs (Alpes, Pyrénées, Vosges, Massif central, Jura), relais territoriaux de l’ANCT sur le terrain.

Lors du congrès de l’Anem, Caroline Cayeux, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, a d’ailleurs réaffirmé le soutien spécifique de l’État auprès des élus de montagne : « Les communes de montagne font l’objet de mesures différenciées pour mener à bien leurs politiques publiques. Vos histoires et vos géographies sont uniques et, chez vous, la nature se fait plus pressante ».

Congrès de l'Association nationale des élus de montagne
©Marie Mulot/ANCT

Un AMI pour faciliter la mobilité

Les territoires de montagne sont sujets à un relief particulier et à un enclavement dont résulte, parfois, un manque d’infrastructures. Le congrès de l’Anem a permis de revenir sur l’appel à manifestation d’intérêt Avenir Montagnes Mobilités, piloté par l’ANCT en lien avec France Mobilités.

Dominique Faure, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires chargée de la ruralité, a ainsi dévoilé les 42 nouveaux projets lauréats. Ils vont bénéficier d’un soutient en ingénierie consacré à des projets de mobilité du premier et dernier kilomètre.

Zoom sur le thermalisme, axe fort de développement

En plein essor depuis la crise du Covid 19, le tourisme de bien-être se structure. Ce secteur est directement lié aux stations thermales qui ont les ressources pour le développer. Cependant, pour réfléchir à une offre globale et nationale, l’Anem a commandité une étude, intitulée « La montagne en transition : stations thermales, nouvelle destination bien être ».

Réalisée par le cabinet Nomadéis et co-financée notamment par l’ANCT, elle propose de développer une identité commune des stations thermales avec trois marqueurs forts :

  • mettre en avant le cadre naturel des stations (eau et montagne) ;
  • axer sur les bienfaits de la santé dans une approche holistique et de bien-être ;
  • proposer une expérience client personnalisée, cohérente et de qualité.

Ces propositions vont dans le sens d’une meilleure connaissance des besoins prioritaires de chaque station, de la mise en place d’une ingénierie financière dédiée ou, encore, de plus partager de bonnes pratiques entre les stations.

Simone Saillant, directrice du programme Ruralités et Montagnes à l’ANCT, a évoqué les efforts déjà mis en place par l’État : « Le secteur du thermalisme est un poumon économique. C’est un axe important du plan Avenir Montagnes. On peut citer, par exemple, le projet de rénovation des thermes de la Bourboule (63), largement accompagné par le volet « investissements » du programme »

Par ailleurs, 28 des 47 stations thermales situées dans les 5 massifs, sont intégrées dans le programme Avenir Montagnes Ingénierie : elles bénéficieront des outils d’accompagnement de l’ANCT. « On va se saisir des résultats de cette étude, indique Simone Saillant. Je pense notamment à la « Route des villes d’eaux » du Massif central, qui a fédéré 17 destinations thermales sur cinq régions et 9 départements. On peut imaginer des voyages d’études et de partage de bonnes pratiques pour faire progresser tous les territoires concernés. »

En savoir plus

Née en 1997 sous l’impulsion de la Datar (Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale), la Route des villes d’eaux du Massif central est une structure intercommunale de développement touristique inédite. Elle s’est donnée pour but de faire émerger une filière touristique propre aux villes d’eaux. La Route des villes d’eaux serpente à travers le Massif central, dans des territoires contrastés faits de gorges, de forêts et de volcans.

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