Rodez transforme l’eau en énergie

L’eau, une source durable et locale d’électricité

Depuis 1896, la ville de Rodez prélève une eau de qualité issue des hauts plateaux du Lévézou, encore préservés de l’agriculture extensive. Cette eau naturelle, une fois prélevée, est acheminée par une canalisation de 50 kilomètres jusqu’à l’usine de production d’eau potable de la Boissonnade, située sur la commune de Luc-la Primaube. L'eau arrivant par dénivelé à grande allure et forte pression, la commune et l’agglomération de Rodez ont réfléchi à une solution permettant de ralentir la vitesse de l'eau afin d’éviter la dégradation des installations de potabilisation et de valoriser cette énergie locale.

Pour cela, la ville a choisi d’installer une pompe à turbine sur son réseau qui lui permet de produire une électricité verte et de lutter contre le réchauffement climatique tout en réduisant la pression de l’eau. C’est une première en France. Installée en 2015, l’année de la COP21, cette réalisation est un bel exemple d’économie circulaire et témoigne de l’engagement de la ville en faveur de la transition écologique.

Un projet générateur d’électricité verte

Une pompe a été installée dans le réseau d’eau et a permis d’absorber une partie de la pression hydraulique de l’eau. Couplée à un moteur électrique, cette pompe permet de générer une l’électricité verte. Pour un investissement de 170 000 euros, cette pompe peut produire 320 000 kWh d'électricité par an, soit la consommation d’électricité de 50 foyers. En produisant quasiment autant d’électricité qu’elle en consomme (environ 275 000 kWh par an), l’usine de Boissonnade s’inscrit dans une logique de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre et contribue à lutter contre le réchauffement climatique. Ce projet a permis au territoire de respecter ses objectifs environnementaux et de réduire de 14% ses émissions de gaz à effet de serre entre 2011 et 2017. Mais ce projet présente également des bénéfices économiques puisque l’électricité produite est revendue, engendrant une recette moyenne de 25 000 € par an pour la collectivité.

Les chiffres-clés

• 50 kilomètres de canalisation d’eau
• 50 foyers potentiellement couverts 
• 320 000 kwh d’électricité par an issue de la turbine
• 170 000 euros d’investissement