
Études
Le regain d’attractivité des territoires ruraux et des petites villes se confirme

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Publié le 20.02.2023
Le Covid-19 a-t-il déclenché le départ des habitants des grandes villes vers les communes rurales ? Basée sur l’analyse des « impacts du Covid-19 sur les mobilités résidentielles », l’étude Exode urbain : un mythe, des réalités dégage les grandes tendances.
À partir de cartes et de graphiques, l’étude confirme que la crise sanitaire a accéléré des tendances préexistantes :
- la périurbanisation, toujours plus éloignée des centres urbains, en deuxième voire troisième couronne des grands pôles urbains ;
- l’attractivité des littoraux, qui s’accélère ;
- le desserrement urbain.
Même si les métropoles conservent leur rôle structurant dans le territoire, la crise a cependant provoqué une quatrième dynamique : le regain d’attractivité des territoires ruraux et des petites villes, où l’on observe une augmentation sensible des emménagements.
Cette installation dans les zones rurales est le fait de ménages aux profils très variés : cadres et néoruraux, mais aussi des retraités, des professions intermédiaires… Pour eux, la crise et ses conséquences ont joué un moteur.
la recherche pour mieux comprendre les tendances sur les territoires ruraux
Commandée par le Réseau rural français, en juin 2021, et réalisé avec le soutien Puca et de l’Europe (fonds Feader), l’étude a également reçu le soutien de l’ANCT.
Le 17 février dernier, la ministre Dominique Faure s’est vue remettre les résultats. À cette occasion, elle a annoncé engager un effort inédit pour mobiliser la recherche scientifique sur les enjeux des territoires, en particulier pour la ruralité.
À l’heure où nous préparons un nouvel acte des politiques publiques dédiées à la ruralité, je crois qu’il est indispensable que nous prenions le temps de ce pas de côté, avec l’aide de la recherche. En substance, analyser pour mieux décider. (…) Au fond, ce que montre cette étude, c’est que le regain d’attractivité des territoires ruraux est une tendance qui se confirme et sur laquelle il nous faut nous appuyer (…) pour qu’il s’inscrive durablement dans nos territoires. »