Malaunay, pionnière de l’autoconsommation énergétique

Vers une énergie locale et décarbonée

Au milieu des années 2000, Malaunay se lance dans un projet de territoire visant à réduire son empreinte environnementale et énergétique. À partir de 2015, des installations solaires fleurissent sur le patrimoine municipal. Au total, 1 600 m² de panneaux solaires sont installés sur dix bâtiments municipaux dont quatre écoles, l’église ou encore le boulodrome Dylan Rocher.

45% des besoins en chaleur et un quart de la consommation électrique du patrimoine communal sont issus d’énergies renouvelables locales. Aujourd’hui, le pourcentage de production locale d’électricité devrait atteindre 1,2% de la consommation du territoire contre 0,1% en 2010. 

La transition écologique, vecteur de dynamisme

Fortement touchée par la crise de l’industrie textile, Malaunay a trouvé dans l’écologie une nouvelle source de dynamisme. Depuis plusieurs années, le “petit poucet de la transition écologique” mène des actions innovantes en matière d’autoconsommation, de mobilité, mais aussi de biodiversité et d’économie d’énergie. Des initiatives qui ont permis de lutter contre le réchauffement climatique mais aussi de développer le territoire et de maintenir ses services publics. En 2015, la ville est lauréate de l’appel à projet Territoire à énergie positive pour la croissance verte. Deux ans plus tard, le maire, Guillaume Coutey, devient ambassadeur de la COP21 locale initiée par la Métropole Rouen Normandie. A l’horizon 2020, la commune s’est engagée dans un objectif “3*20” : baisse de 20% de ses émissions de CO2 et de sa consommation énergétique et couverture de 20% des besoins énergétiques à l’aide d’énergies renouvelables locales. Pour 2050, la commune prévoit que 100% de l’énergie consommée sur le territoire soit issue des renouvelables et une division par quatre de ses émissions de CO2. Pour y arriver, la Mairie compte sur ses partenaires et sur les habitants sensibilisés avec l’initiative municipale “la transition prend ses quartiers”.

Les chiffres-clés

• 72% de l’électricité consommée par le patrimoine de la ville est issue des renouvelables en 2018, l’objectif est d’atteindre 100% de l’éléctricité consommée en 2020
• 45% des besoins de chauffage des bâtiments municipaux sont couverts en biomasse en 2018, l’objectif est d’atteindre 70% en 2020
• 20% d’économie d’énergie finale sur le patrimoine de ville par rapport à 2010
• 1 600 m² de panneaux solaires sur les bâtiments municipaux
• 25% d’autoconsommation électrique sur le patrimoine en 2020
• Division par quatre des émissions de CO2 de la ville à l’horizon 2050 par rapport à 2010