Création de nouvelles centralités dans la ville touristique de Pont-Aven

La municipalité souhaite faire de son fleuve côtier, l’Aven, l’axe de redynamisation d’une ville qui vise à assumer une histoire contemporaine au-delà de son image figée de ville-musée. Il s’agit de requalifier l’espace urbain de Pont-Aven autour d’un transect naturel, source de diversité biologique et paysagère. La friche de la « Belle Angèle » lovée dans un creux de vallée, adossée au fleuve dans sa partie Est, a été choisie comme un des sites-laboratoires du concours Europan 16, ouvert aux jeunes architectes, paysagistes et urbanistes. Les trois équipes lauréates ont soulevé divers questionnements : sur la conservation partielle du bâti existant ; sur l’impact du projet sur la ville et le territoire ; sur la renaturation du site ; sur le modèle économique viable pour mener cette mutation.

Il ressort des études de conception menée par les trois équipes une nouvelle matérialité avec trois types d’espaces. Un premier espace à l’Ouest, à proximité du centre-ville, à vocation de l’habitat (4 400 m²) ; un deuxième au centre pour disposer d’espaces publics en partie renaturés (2 000 m²) ; et enfin le troisième à l’Est pour accueillir des bureaux, commerces, et des activités artisanales (10 000 m²). L’idée est de multiplier les promenades entre ces différentes aires, de reconnecter les deux rives de l’Aven et de conserver les halles les plus emblématiques du bâti existant. Le projet dans son ensemble s’échelonnera sur une dizaine d’années.

A la suite de la restitution du projet, l’Établissement public foncier de Bretagne (EPF) a décidé l’acquisition du site pour le compte de la commune. Le temps de portage du projet est de 7 ans. La déconstruction et la dépollution seront portées par l’EPF, puis la commune conduira l’opération d’aménagement.

« La Belle Angèle » est appelée à loger des travailleurs saisonniers (auberge de jeunesse), des télétravailleurs, des artistes, des chercheurs, des entrepreneurs. L’ambition est de faire de ce quartier un laboratoire d’architectures organiques en lien avec leur environnement

Le projet ambitionne d’accueillir des entreprises artisanales et de services dont l’offre sur le territoire de l’agglo (CCA) est insuffisante.

© Jean-Luc Jezegou